*La vie quotidienne:
En Tunisie, tout est éclat et effervescence : les voix et les rires, le chant des grillons et des cigales, l'aboiement des chiens et le braiment des ânes, les klaxons et les youyous des femmes (à l'occasion des fêtes, mariage, naissance, circoncision); le chant des muezzins et des marchands ambulants, animent le quotidien d'un quartier, d'un village, de l'aurore jusqu'à une heure très avancée de la nuit. Le débordement de la fête emporte tout le monde, des voisins aux visiteurs égarés. L'éclat et la brillance des parures d'or pur et de vêtements pailletés s'étalent d'une façon si ostentatoire que le retentissement touche la saturation.Quant au répit et au sommeil réparateur, la sieste en est l'élément clé. Seule la chaleur de l'après midi décourage ces forcenés de la fête lorsque le soleil transperce et annihile tout ce qui se dresse ; les plantes se ramollissent, les hommes s'abritent à la fraîcheur de l'ombre dans des chambres fraîches.
Ce répit de 14 à 17 h est nécessaire au Tunisien qui est par ailleurs très matinal. Si vous logez chez l'habitant, dès le point du jour, la maisonnée se livre à un remue ménage fantastique. Maîtresses comme gens de maison, tous sont à pied d’œuvre car les intérieurs tunisiens sont lavés et lessivés chaque matin. S'ajoutent le babillement des enfants, les allées et venues des voisines, des marchands ambulants, des roba vecchia (littéralement vêtements usés c'est-à-dire camelots et fripiers) accompagnées d'une cacophonie de bruits et de musiques de transistors.
*La Chéchia:
La chéchia est une coiffe de laine cardée, couleur de garance. Le cheminement de sa confection se déploie exclusivement dans les villages andalous du nord de Tunis. A l'Ariana, on file la laine, on la carde et on la marine dans l'huile. A Tebourba, on la tasse dans un foulon, actuellement le seul en activité. On la renvoie enfin au souk pour la carder de nouveau et on la met dans un moule pressoir pour l'ultime mise en forme.Le port de la chéchia a nettement décru. La modernité l'a balayée principalement chez les jeunes citadins dont l'élégance se passe de tout accessoire traditionnel ; il arrive tout de même que quelques personnes âgées, fidèles ou nostalgiques des valeurs du passée s'en coiffent, ainsi que certains officiants religieux. Là, il s'agit d'un signe de distinction sociale et de noble charge lors de la célébration des fêtes canoniques, celle de la fin du mois de Ramadan et celle du Pèlerinage et du Sacrifice .
Les gens de l'intérieur, habitants des steppes et des ergs, maintiennent le port de la chéchia sans se soucier des souffles modernistes ou intégristes. Mais restent surtout les Libyens et les musulmans d'Afrique Noire occidentale (Mali, Sénégal principalement). Pour eux, la chéchia perd sa couleur pourpre ou amarante ; elle devient bleue-noire pour les premiers et blanche pour les autres.
*Hammam:
Ces bains publics, ouverts tour à tour aux hommes ou aux femmes, fournissent l'occasion de se détendre, de se laver en profondeur et aussi de rencontrer ses amis. Ils se composent toujours de trois salles de plus en plus chaudes dans lesquelles on se laisse transpirer avant de se frictionner et de se rincer. Les femmes y enduisent leurs cheveux de henné ou de ghassoul (une argile tonifiante) et s'y font épiler. On peut aussi demander les services d'un masseur. On en sort avec le sentiment d'avoir fait peau neuve et d'être parfaitement détendu.*Café, jasmin et narguilé:

Ce mode de vie prend une autre allure une fois les corvées quotidiennes et la sieste accomplies. D'autres plaisirs apparaissent comme celui très masculin et vécu religieusement de fumer le narguilé, chicha ou de boire du café avec un brin de jasmin piqué à l'oreille en causant avec les copains à la fraîcheur du crépuscule.
La durée du jour et de la nuit étant presque égaux en été, et jusqu'aux alentours de minuit, la vie se met à flamber crescendo, la fête se met en route avec l'éclosion et l'éruption de ses signes ; une fausse et brève accalmie apparaît entre 21 et 22 h, le temps de se restaurer et de se préparer à la veillée, la sahria. Tout le monde sort, si ce n'est dans la rue et dans les terrasses des cafés et des hôtels, c'est devant chez soi, à la véranda sinon au seuil de la porte d'entrée où chacun se met en patience de humer désespérément une bouffée du zéphyr, nisma, qui tarde à venir et n'apparaît qu'au versant de la nuit, après minuit, dans une ambiance animée.
Entre temps tous les plaisirs de la vie commune se déploient, éclat des voix, retentissement des rires ; toute la gamme y passe, les criailleries, les fanfares et le doum tak des darboukas (tambourin) envahissent l'atmosphère.
De même, c'est le moment idéal des exhalaisons de jasmin. La cueillette des boutons de ces plantes odoriférantes se fait au petit matin, à l'aurore. Radès, au sud de Tunis et Hammamet en possèdent les meilleurs plants. De jeunes garçons munis de couffins, s'agrippent, la saison durant aux barrières des villas et c'est le tribut des riches aux plus démunis. Tout un monde de petits marchands sillonne la côte. Brins et menus bouquets de jasmin, piqués autour d'une courge ou disposés en rond sur une couronne d'alfa, couverts de feuilles de figuier humectées jaillissent subitement de toute part. Ces petits vendeurs, proposent, aux badauds des colliers ou des brins que les fumeurs de narguilé « piquent à la corne » (machmoum fi garnou), entendez à l'oreille, pour se livrer au plaisir d'exister.
Autres marchands, autres plaisirs : les marchands de glibett (pépins de tournesol ou de potiron secs ou salés, amandes salées, cacahuètes) courent les plages et les terrasses. Pour les vieux, ce sera un étalage de fortune qu'accompagnent des cigarettes nationales ou américaines vendues au détail. Les marchands de beignets, de bambaloni, originaires de Ghomrassen, au sud de la Tunisie, jettent avec dextérité une pâte molle en forme de cercle dans un chaudron plein d'huile bouillante, la piquent de temps en temps à l'aide d'un masfoud (une longue et fine broche) pour rendre le beignet croquant, puis le roulent dans du sucre en poudre et le servent aux clients tout chaud.
*Le mariage Tunisie traditionnel :
Traditionnellement, le mariage tunisien dure 1 semaine pendant laquelle la mariée est le centre du monde. Par le passé, la mariée ne portait pas moins de 7 robes de cérémonie, aussi lourdes que riches de broderies ou bijoux. Aujourd'hui, le mariage s'est modernisé mais conserve la magie du passé
*Les habits traditionnels :
Costume traditionnel
Si aujourd’hui, les tunisiens s’habillent et se
parent de la même façon, il en était autrement au début du siècle, où
chaque région, sinon chaque village avait ses costumes masculins et
féminins.
Costume traditionnel féminin
Le costume traditionnel féminin se
caractérise par sa variété d’une région à l’autre. Cependant la pièce
essentielle qui le constitue est la tunique « coupée cousue ». Conçues
dans des formes larges et simples les tuniques sont souvent sans
manches, coupées dans des tissus de laine, de coton ou de soie, selon
les circonstances. La broderie est le signe distinctif des différents
costumes régionaux.
Fils d’argent, paillettes et
cannetilles dorés sont les ornements de presque tous les vêtements
féminins : chemises (Qmajja), gilet (Farmla), robe (Jebba et Kadrûn),
foulard (Takrita), Coiffe (Qoufiya), manches (Kmâm), et tunique de
mariage (grande Qmajja).
Au Sahel sont confectionnés les riches
drapés, brodés d’or et de soie où foisonnent de multiples motifs
figuratifs : personnages, fleurs, animaux…Les villageoises des montagnes
du Sud rehaussent leurs élégantes robes drapées de motifs
géométriques.Les coiffes richement décorées de broderies de soie,
d’argent, de perles et d’or, des bijoux, nombreux et variés, des
chemisiers aux larges manches en dentelle, des chaussures aux broderies
adaptées étaient les compléments indispensables de ces costumes
féminins.Le costume traditionnel est aujourd’hui encore, la tenue par
excellence pour les mariages et les cérémonies et constitue une source
d’inspiration d’habits plus modernes.A partir des techniques et de
l’esthétique ancienne, de nouveaux produits sont nés. Les vêtements et
la parure connaissent une mutation adaptée à la vie contemporaine et
imposée par la mode.
Costume traditionnel masculin
Le Kaddroun, la blouse, le bden sont encore
portés surtout dans les régions rurales mais c’est la Jebba qui s’est
imposée comme habit traditionnel national.
La Jebba tunisienne a bénéficié des influences andalouses et turques pour se présenter telle-quelle est de nos jours.
Cet habit ample couvrant tout le corps,
se différencie selon la qualité de son étoffe, ses couleurs et ses
passementeries. Les garnitures vestimentaires (harj-elkessoua),
passementeries, galons tissés, tresses doivent êtres en harmonie avec
les tissus de la jebba variant selon les saisons : laine, soie, drap
(melf), toile de lin (quamraya) et mélange de soie et laine (mqârdech).
Les pièces complétant le port de la
jebba, costume traditionnel masculin des citadins, comporte deux à trois
gilets ouverts ou fermés (bedaia), sedria, fermla), une veste (mentân),
une culotte bouffante (serouâl) serrée à la taille par une large
ceinture de soie. A l’extérieur ce costume est complété par le port d’un
burnous qui est également rehaussé par une broderie spéciale œuvre
d’hommes brodeurs appelés «Bransia».
*Les plats traditionnels:
La cuisine tunisienne est issue d'une
tradition ancestrale de culture gastronomique en Tunisie. Elle reflète
les multiples facettes de son patrimoine culturel méditerranéen.
C'est une cuisine très épicée à base de
harissa. Les fruit de mer sont beaucoup consommés surtout le long des
côtes. Dans la plupart des restaurants, un assortiment d'amuse-gueule
est offert par la maison.
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Plats Traditionnels :
le Couscous est le plat traditionnel par excellence. Il peut-être accommodé à l'agneau, au poulet ou au poisson. Ce dernier est un plat typiquement tunisien délicieux. | ![]() |
La brique : une pâte feuilletée légère farcie de différentes manières.
La kamounia : un plat de viande en sauce qui mijote longuement et est assaisonné de cumin.
Le mesfouf : couscous sucré à la cannelle, assorti de dattes dénoyautées, de raisins secs, de noix, d'amandes, de pistaches et même de grenades.
La mosli : épaule d'agneau passée au four et accompagnée de pommes de terre et de piments.
Le tajine : quiche gratinée à base de viande et de légumes. | ![]() |
Autres Plats :
Le méchoui : désigne en Tunisie tout morceau de viande grillé sur la braise.
Le kaftaji : mélange de légumes frits assaisonné à l'huile d'olive et à l'harissa
La marqua : c'est un ragoût à base de sauce tomate accompagné de diverses viandes et légumes ainsi que d'olives (zitoun) et de raisins secs (zbib).
Le fricassé : beignet dans lequel on trouve du thon, des pommes de terre et de l'harissa.
La salade tunisienne : à base de tomates, oignons et piments.
La salade méchouia : salade cuite et refroidie. Elle se compose le plus souvent de piments « forts », de tomates grillées, d'ail et d'huile d'olive.
La chorba : bouillon avec des petites pâtes qui peut, à lui seul, constituer un repas économique.
Le kaftaji : mélange de légumes frits assaisonné à l'huile d'olive et à l'harissa
La marqua : c'est un ragoût à base de sauce tomate accompagné de diverses viandes et légumes ainsi que d'olives (zitoun) et de raisins secs (zbib).
Le fricassé : beignet dans lequel on trouve du thon, des pommes de terre et de l'harissa.
La salade tunisienne : à base de tomates, oignons et piments.
La salade méchouia : salade cuite et refroidie. Elle se compose le plus souvent de piments « forts », de tomates grillées, d'ail et d'huile d'olive.
La chorba : bouillon avec des petites pâtes qui peut, à lui seul, constituer un repas économique.
Desserts: Les fruits
tels que le melon, la pastèque, les dattes, les raisins, les pêches, les
nèfles et les figues de Barbarie. Et les grenades servies avec du sucre
et arrosé d'un peu d'eau de fleurs d'oranger.
Pâtisseries : Les
pâtisseries tunisiennes, souvent miellées (makrouds, samsas, baklavas
gharaibas...), contiennent des fruits secs : dattes, amandes, noisettes.
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Un repas dans un petit restaurant
économique avec une cuisine traditionnelle vous coûtera de 2 à 3,50
euros, un restaurant moyen applique des prix de 6 à 9 euros, tandis
qu’un repas plus gastronomique dans un restaurant de standing coûtera
autour de 15 - 25 euros, vin non compris.
Boissons:
Thé à la menthe : le fameux thé à la menthe est bien entendu un régal. | ![]() |
Café : le célèbre café maure, agrémenté de quelques gouttes d'eau de fleur d’oranger.
Sirop d'orgeat : à base d'amandes douces et amères, il est aussi vendu dans les pâtisseries.
Sirop d'orgeat : à base d'amandes douces et amères, il est aussi vendu dans les pâtisseries.